Que tu me pardonnes Eric ParmantierJ'aimerais t'emmenerloin dans l'espace,si j'avais une fusée, si j'avais un peu d'audace…J't'aurais tout donné,Venus ou Mars.Je ne peux rien te refuser.Mais là que veux-tu que je fasse?Alors il faut que tu me pardonnes ce que j'ai pu te dire,mais le monde des hommes,c'est tout c'que j'peux t'offrir.J'aurais tant voulu qu'on me donnedes ailes pour te séduire,qu'il n'y ait rien ni personnepour nous retenir.La-haut, on pourraitbriser la glace.Pour survivre on oublieraitles disputes et les menaces. On ferait la paixde guerre lasse.Et si on rêvaitde nous deux seuls dans l'espace?Et qu'à la fin tu me pardonnessi j'ai pu te mentir,peur que tu m'abandonnes,peur de devoir souffrir.Quelque soit le but qu'on se donne,on peut tout réussir.Alors j'en ferai des tonnes...pour te retenir.Et si un jour tu me pardonnesce que j'ai pu te dire,tout ce qui te chiffonne,je promets de t'offrir... Saturne ou la lune minimum,et ce nouvel empire,il n'y'aura rien ni personnepour nous l'interdire,pour nous retenir…J'aimerais t'emmener...
Qu’on nous aimeChristophe Marie/Eric Parmantier Faut-il attendre encore quelqu’un?Faut-il danser?Faut-il chanter tous les parfumsDe nos passés?Et puis courir après le temps,jusqu’à ce que ce temps nous sème?Faut-il aimer quand même?Faut-il aimer pour qu’on nous aime?Faut-il se dire tous les matins,qui va tomber?Qui va choisir le bon chemin?Qui va gagner ?Même si donner n’est pas pourtantle maître-mot de nos emblèmesIl faut aimer quand même,Il faut aimer… pour qu’on nous aime.…Qu’on nous aime.Faut-il retenir tant de mains, tuer la guerre,pour ne pas filer à la findroit en enfer?Faut-il crier qu’on est vivant?Faut-il user de stratagèmes?Que faut-il faire vraiment?Que faut- il faire,pour qu’on nous aime?…Qu’on nous aime.Même si donner n’est pas pourtantle maître-mot de nos emblèmes,Il faut aimer quand même,Il faut aimer… pour qu’on nous aime,aimer quand même, Il faut aimer pour qu’on nous aime.…Qu’on nous aime.
Pourquoi pas? Eric ParmantierLucie, du vingtième étage,ne voit jamais l'horizonau delà des nuages.De l'eau sur son beau visageparfois coule sans raison.Elle tourne dans sa cage.Et si un jour le diable l'emporteloin d'ici,qu'il soit blond ou brun, peu importe,elle se dit:Pourquoi pas?Pourquoi pas?Lucide malgré son jeune age,elle sait qu'elle doit de son sangsigner en bas de page.Mais son âme est si bellequ'il serait bien dommagede l'offrir au premier passant,et que les dieux en prennent ombrage.Mais si un jour le diable l'emporteloin d'ici,qu'il soit blond ou brun peu importepour Lucie.Alors, qu'on la supplie, qu'on l'exhorte,elle se fiche,et ne fermera pas la portede son cœur en friche.Mais, du vingtième étage,qui la voit?l'aperçoit?Qui devine sous son corsagela blessure de n'avoir que ces deux mots à se dire:Pourquoi pas?Pourquoi pas?Messies, gourous de passage,laisserez-vous Lucie faire?Partir sans larmes ni bagages?Alors, si un jour, le diable emportela partie,vous viendrez grossir la cohortede ceux quin'ont jamais su lui prêter main-forte,tout contritsde n'avoir pas pu faire en sortequ'elle ne se dise :Pourquoi pas?
Marine Eric ParmantierLe Levant,dans le jour qui se lève.Le tempscomme en suspens...Elle descend, légère, sur la grève,jouantde sa robe sous le vent.Indécent,son corps parait si frêle,poussièredans le vent...qui la prend,et au loin l'entraîne.Le tempsdoucement reprend.Marine au vent,au loin le sémaphore.Marins du Levantrelevez vos filets.Du haut des contreforts,j'sens son air au front de mer.Tout se vend,sauf les rêves d'outre-mer,ses lèvresà bout portant.Les sentimentsdonnent le mal de mersouvent, aux imprudents.Marine au vent,au loin le sémaphore.Marins du Levant,prenez dans vos filetsson cœur, et j'me fais fortde lui plaire au front de mer.File sous le vent,robe légère.Trop souvent,tu joues les filles de l'air.Fille du Levant,j'respire ton air...au front de mer.Marine au vent,au loin le sémaphore.Marins du Levant,écoutez ma prière:Que le vent soit si fort,qu'il la ramène au front de mer.Marine au vent.Au lieu de s'aimer fort,sur les brisantsmes rêves s'échouèrentau milieu des amphores,et coulèrent au fond d'la mer...
Deux viesEric ParmantierJuste sortie de l’œuf,elle brille comme un sou neuf,légère et fragile.Juste tombée du nid,lorsqu'elle passe à côté de lui,marchant sur un fil.Deux vies, soudain,qui se croisent et qui s'ignorent...Il manque un mètre à peine,pour qu'un jour ils se souviennentde cet instant-ci,et de ce jouroù ils se seraient sourit...si c'était écrit.Deux vies, soudain,qui se croisent et qui s'ignorent…Qui décide que nos existencesse croiseront un jour ou pas?Tous ces destins, quand on y pense...Qui décide de nos distances?Pourquoi n'a-t-on pas toujours le choixde donner notre préférence?Mais nos trajectoiresont parfois de curieux hasards,elle lui a sourit…Et, comme de l'amouron est tous a la merci,un sourire a suffit.Deux vies, soudain,qui se croisent et qui ignorent la finde cette histoire qui commence enfin.Deux vies, soudain,qui se croisent et qui ignorent la fin...
CouleursEric ParmantierC'est vrai, je forçais sur le jaune,le teint pas toujours monochrome,quand toi tu passais des nuits blanches,verte de peur en mon absence,je t'en faisais voir...de toutes les couleurs,de toutes les douleurs,et j'étais pour ton malheurun peu trop joueur. Tu m'disais: "faudrait qu'tu changes",mais j'passais toujours à l'orange.J'y rajoutais un peu de gin,tes colères bleues, j'les imagine,seule dans le noir.Petite brune aux frayeurs nocturnes,maintenant à mon tour d'en voir…de toutes les couleurs,plus d'atout cœur,et ton amour, j'en ai peur,sur le coup... meurt.Alors, pour voir la vie en rose,je me ressers une double dose,seul dans le noir.J'rêve qu'une à une,ton amour retrouve chacune…de ses couleurs,que tu n'as plus du tout peur,malgré toutes ses erreurs,d'aimer un loser…
L'amour sur un filEric ParmantierOn s'imaginebraver les quatre mers,voir les Açores… si l'on s'en sort.Mais on n'est tousque des marins d'eau douce,loin du port.Le vent nous pousse,mais pour combien de temps encore?Voguent les temps,le radeau, vagues aux flancs.Coque fragile,L'amour sur un fil.On s'achemine,au gré des courants d'air,ça souffle fort,mais on s'adore.Tout s'émousse,et quand jolie frimoussemonte à bord,on la repousse,mais pour combien de temps encore?Voguent les temps,le radeau, vagues aux flancs.Coque fragile,L'amour sur un fil.On s'imaginepartir en croisière,mais les Açores…on n'y est pas encore.Voguent les temps,le radeau, vagues aux flancs.Coque fragile,L'amour sur un fil.
Des heures, des jours, des semainesEric ParmantierDans l'objectif,des projets millénaires.Toujours imaginatifs,on avance sur l'horaire.En avant toute,coûte que coûte,le temps nous indiffère,ces heures, ces jours, ces semaines…ordinaires.Pour quel motif,tout serait à refaire?On coupe en quatre les tifs,on s'accroche à des chimères.Mais si l'on doute,c'est sans doute,qu'on a comme seuls repères,ces heures, ces jours, ces semaines…ordinaires.On rêve tousd'un destin littéraire.A nos trousses,le temps fait son affaire.On dit pouce,parce qu'au fond on préfèreces heures, ces jours, ces semaines…ordinaires... sur la terre.Les impératifsde nos cadrans solairesfont de nous des fugitifs,à tout prendre, autant s'y faire.Et si la route,est si courte,c'est pour se satisfairedes heures, des jours, des semaines…ordinaires... sur la terre.Alors on goûte,goutte a goutte,ces instants qu'on nous sert,ces heures, ces jours, ces semaines.Quoi qu'il en coûteà nos imaginaires,des heures, des jours, des semainesordinaires... sur la terre.Des heures, des jours, des semaines... ordinaires.
HéroïneEric ParmantierLes belles histoiresnous poursuivent tout le temps, dans nos mémoires...tous ces rêves d'enfant.Où sont-ilsà présent?Miroir, oh beau miroir,dis-moi si on nous ment,les princes viennent-ils le soireffacer nos tourments ? Le sait-il ?Et pourtant…Pourtant je me voisHéroïne,et ce roman là,j'l'imagine,écrit pour moi.Sauter des pages pour voirla fin, le dénouement,et dans le train du soirqui m'emporte en rêvantà ces lignes…Moi je me voishéroïnede ce roman-là.J'imaginequ'on l'écrit pour moi,héroïne,la suite c'est quoi?Je m'abîmeles yeux pour ça…Pour encore croireque je n'ai que dix ans.Même illusoire,je veux ce sentiment.Adieu, fée carabosseet mes rêves de gosses,mon carrosse m'attend.Ce n'est qu'un train du soirqui arrive…Mais moi je me voishéroïnede ce roman-là.J'imaginequ'on l'écrit pour moi,me dessine,héroïne,dansant dans ses bras.La suite c'est quoi?
Seul au mondeEric ParmantierTu es de cellesqui veulent que toujours tout étincelle,que tout soit si bien rangé.Tu espérais pouvoir un jour me changer.Mais j'faisais pas la vaisselle,j'sortais jamais les poubelles.Maintenant j'voudrais oublierle jour où tu m'as rendu ton tablier.Car je suis tout seul au monde,et ce désordre me ronge.J'voudrais qu'tout soit comme hierquand j'laissais traîner mes affaires.Tout s'amoncelle,chaussettes et regrets éternels.On f'sait pourtant bon ménageavant que tu ne me réclames tes gages.Alors depuis j'fais la plonge,j'ai tout rangé d'fond en comble,mes sentiments et mes bières,dans mon cœur j'ai fait les poussières.J'suis en ordre de bataille,promis, plus jamais ça la pagaille.Reviens laver ma grisaille.Il n'y a que toi qui m'aille,Car je suis tout seul au monde,et je rêve chaque seconde,de pouvoir juste refaireau propre mon brouillon d'hier.Alors avant que je tombe,et que mes pleurs tout inondent,viens passer la serpillière,tout remettre en ordre comme hier.