Attrape-moiParoles & musique : Eric Parmantier Il y a ces gazelles qui jamais ne voientdans l’œil du lion le reflet d'une proie,et s'offrent ainsi, victimes consentantes,à tous ces jolis prédateurs qui les tentent.J'en ai vu dans ma vie des léopards,toujours à l'affût, et ce même regardpartant de bas en haut pour estimercelle qu’ils auront choisie pour le dîner.ouh, ta ta ta taalors attrape-moi si tu peuxouh, ta ta ta taalors cours après moi si tu veux…Don Juan.Ils rodent en meute ou marchent solitaires,guettant celle qui s'aventure sur leurs terres.L’antilope joue le jeu et laisse venir,il est tellement beau dans son pull en cachemire.Je les connais trop bien ces beaux discours,secouant sa crinière il lui parle d'amour,subjuguée par le verbe et tant d'audace,elle n'esquisse pas un geste quand il l'enlace.ouh, ta ta ta taalors attrape-moi si tu peuxouh, ta ta ta taalors cours après moi si tu veuxCar avec un peu de persévérancetu peux me rattraper, si tu veux.Tu sais, je n’ai pas beaucoup d'endurance, je pourrais m'essouffler…Don Juan.J'ai tout mon temps,à toi de me prouver, si tu peux,que de ces grands fauves tu es différent,un tigre de papier amoureux.J'ai le temps.
Prenons le largeParoles : Christophe MarieMusique : Eric Parmantier On pourrait partir, si le vent nous voulait.On pourrait franchir les torrents, les forêts, s’enfuir avec nous là-bas, juste pour changer d’air. Ici c’est gris partout,parfois gris clair. Au diable les doutesle banal, les hivers. Les plages au mois d’août, le gasoil dans la mer Seulement profiterde la vie pour fuir,puisque l’on n’est pas néssimplement pour mourir. Prenons le large comme des gens qui voudraient mieux respirer.Changeons de cheminun mois ou une année.Prenons le large, l’océan c’est un rêve que l’on avait,même si un vieux trainnous suffirait. Je nous vois loin d’ici, Je lance un fil de la berge. Est-ce que c’est jolioù les îles restent vierges ?Un bateau de bois,ta voix, et la mer autour…Si je suis avec toiça m’ira toujours. Prenons le large comme des gens qui voudraient mieux respirer.Changeons de cheminun mois ou une année.Prenons le large, l’océan c’est un rêve que l’on avait,même si un vieux train,ça nous irait, nous suffirait…
PassagèreParoles et musique : Eric Parmantier Elle rêve d'un exil,de vivre nue une île.Assez des hommes,de ce monde à la gommedes imbécilesque nous sommes.Passagèredu hasard et du ventelle espère, elle attendque les airsl'emmènent vers l'océan,loin des terresloin des gens.Des heures, immobiledevant la mer qui scintilleguettant son rêve,la tempête qui se lève,souffle les tuileset l'enlève.Passagèredu hasard et du vent,solitaire,elle se sentétrangèreà ce monde, à ces gensterre a terre.elle attend, elle attendelle attend, elle attendPassagèredu hasard et du ventelle espère elle attendque les airsl'emmènent vers l'océanloin des terresloin des gens.Passagèredu hasard et du vent,solitaire,elle se sentétrangèreà ce monde, à ces genselle espère,elle attend…… Corriya
Aimer à ta manière Paroles & musique : Eric Parmantier Le silence, comme un crique tu lances à ceux pour quil’amour a ses sens interditsamour coupable, mais coupable de quoi?inavouablequand on ne trouve pas…Les mots pour le direcomme s’il fallait se tairecacher ses désirsqui l’on préfèrepour ne pas subirla bêtise ordinairevaut-il mieux mentirqu’être fierd’aimer a sa manière?A quinze ansla vie est un mystèreet pourtantsous les regards sévèrestu pressensque sans doutetu n’avais pas le choixIl t’en coûtemais tu ne trouves pasLes mots pour le direComme s’il fallait te tairecacher tes désirsqui tu préfèrespour ne pas subirla bêtise ordinairevaut-il mieux mentirqu’être fierd’aimer a sa manière?Se moquer des œillères, des lois qui nous enserrent, et pouvoir un jouraimer a découvertpour enfin le diredire à la terre entièrequels sont tes désirsqui tu préfèresquitte à en subir la bêtise ordinairecesser de mentirêtre fier trouver les mots pour le direne plus jamais se tairelivrer ses désirsqui l’on préfèreignorer les riresla bêtise ordinairene plus jamais fuirla lumière......aimer à ta manière
Ce qui reste Paroles & musique : Eric Parmantier Dans un paquet, deux-troiscigarettes, du tabac séché qui comme moi, part en miette.Vois comme c’est drôle, moi qui ne fume pas,c’est tout ce qui me reste, ce qui reste de toi,ce qui reste de toi…Ma vie qui part en vrac,se consumecomme ces allumettes que je craqueune à une,et dans ce cendrier, moi tout ce que je vois,c'est tout ce qui reste, ce qui reste de moi,ce qui reste de moi…Comme du tabac froid,ce que nous fûmesest imprégné en moi.J'entends encore ta voix: “demain j'arrête”.Tu t'étais sevré de moi en cachette.Des bouts de bois et mon cœur qui se noue,c'est tout ce qui restece qui reste de nous,ce qui reste de nous…En dépit de tout,ce que nous fûmesrestera en nous.
Où s'en vont les gens ? Paroles : Christophe Marie & Eric ParmantierMusique : Eric ParmantierIls s'égarent parmi le nombre,et à leur tourvont rejoindre les autres, le cœur lourd.Ils s'éparpillent et puis sombrentdans la masse,ils disparaissent, ils se remplacent. Où s’en vont les gens,un peu perdus un peu songeurs,tous les jours, par tous les temps, à contre cœur ? Où vont tous ces gens,où seront-ils dans une heure ?Le monde qui les attend est-il meilleur ?Ils gardent au fond d’eux l’espoir d’y croire encore,pour leur enfant là-bas qui dort.Ils se souviennent de l’histoire contée la veille, celle d’un pays aux mille merveilles. Où s’en vont les gens,un peu perdus un peu songeurs,tous les jours, par tous les temps, à contre cœur ? Où vont tous ces gens,où seront-ils dans une heure ?Le monde qui les attend est-il meilleur ?Et dans ces halls de gare, ces sous sols familiers,des humains se séparent pour se retrouver.Je les vois tous les jourss’effacer dans la ville. Ils semblent attendre leur tourd'une vie plus facile.Où s’en vont les gens,un peu perdus un peu songeurs,tous les jours, par tous les temps, à contre cœur ? Où vont tous ces gens,que connaissent-ils du bonheur ?Pourquoi font-ils semblant d’y croire en cœur ?Où s’en vont les gens ?
Tout douxParoles & musique : Eric Parmantier T'aimes les ouille et les aie,quand ça pique partoutT'aimes le cuir et le skaï,de drôles de joujouxCa m'disait rien qui vaillede tenter le coup.Devant ton insistance,j’t’attachai les mainsquand j’me pris, pas de chance, les pieds dans les liens,ça s’finit aux urgencessans qu’tu prennes le tien.Je suis tout doux, du mohair, j'ai beau m'faire violencej'ai du mal à te faire du malEt aux clous je préfère l’amour en nuancesm'en veux pas, j'fais pas dans l'brutalDans la chambre d'hôpitalt'as voulu testerl'appareil médicalà poulie crantée,mais la chute fut fataleà mon péroné.Je suis tout doux, du mohair, j'ai beau m'faire violencej'ai du mal à te faire du malet aux cris je préfère l’amour en silence.Comme Joan Baez ou Bob Dylan,comme les brahmanes,la violence je la condamne.Tout doux, tout mohair, donne-moi la chancede t'envoyer en l'airmais sans imprudencescar je suis tout doux, du mohair, j'ai beau m'faire violencej'ai du mal à te faire du malet aux clous je préfère l’amour en nuances.Tout doux, du mohair, contre la violencej'ai du mal à te faire du malet aux cris je préfère l’amour en silenceles câlins, pas l'ambulance !
Donnons-nous le tempsParoles : Christophe Marie & Eric ParmantierMusique : Eric Parmantier Toi et moi,sentiments mélangés,on est là,presqu’encore étrangers,sans projets, sans ignorer le temps qu’il a fait dans nos vies d’avant. Toi et moi,malgré nos cicatrices,il faudra,avant que l'on ne puisserassembler ces sentiments épars,oublierchacun notre histoireDonnons-nous le tempsmême si déjà on se fait de l'effetDonnons-nous du temps, seulsPuisqu’avant nous, qu'en avons nous fait?Toi et moi,même un peu cabossés,pourquoi pas?On aura qu'à bosser.Tous les jours, prendre un peu d'altitude. En amour,pas besoin d’études. Donnons-nous le tempsmême si déjà on se fait de l'effetDonnons-nous du temps, seulsPuisqu’avant nous, qu'en avons nous fait?Donnons-nous le tempsLaissons-le aller,laissons venirDonnons-nous du temps seulslaissons-le déciderde ce qu'on va devenirDonnons-nous le tempslaissons-le réfléchirSi l'on devait s'attendre encore quelques temps,le pourrais-tu?Toi et moi, j’ai du mal à l’écrire.On est quoi aujourd’hui pour tout dire ? Amoureux après ce bout d’essai ?Ou au mieux amis à jamais ? Donnons-nous le tempsmême si déjà on se fait de l'effetDonnons-nous du temps, seulsPuisqu’avant nous, qu'en avons nous fait?Toi et moi,de nous qu'aurons-nous fait?
L'écrit est un leurre Paroles & musique : Eric Parmantier Jeter des mots comme ça, qui ne veulent rien dire,juste pour les chanter, je m’attends au pire.Ces trucs, ces machins que j'mets bout a bout,ça va pas le faire du tout.Deuxième couplet, voilà que ça recommence,il serait temps de trouver une cohérence,des mots qui soient jolis, des mots qui aient du sens,une évidence.Mais parfois l’écrit est un leurre,plus profond qu’il ne semble l’être.J’ai six consonnes pour mon malheur,et je n’ai pas mieux que trois lettres…J’aurais pourtant voulu pouvoir t’écrire,tout ce que je ressens, tout ce que tu m’inspires,te broder une jolie chanson d’amouravec des fleurs autour…Mais si les mots me manquent, quelle importance ?Les sentiments se moquent bien de l’éloquence.Peut-être entre ces lignes tu trouveras un sens,une évidence ?Car parfois l’écrit est un leurre,plus profond qu’il ne semble l’êtreJ’ai six consonnes pour mon malheur,et je n’ai pas mieux que trois lettres,quatre peut-être…L’écrit est un leurre.
D'ici Paroles & musique : Eric Parmantier Tu es né dans un mondeque tu n'avais pas demandé,les couleurs se confondentmais sans jamais se mélanger,pas le bon coloris,tu le sens bien quand on te ditque tu n'es pas d'ici.Et si l'on oubliait nos étendards?Ces chiffons désuetsflottant sur les remparts ?Puisqu’après tout l'on esttous des enfants de nulle part,tombés là par hasard.Ce sol était le tien,du moins c'est ce que tu pensais,tu ne demandais rien,juste un peu d'air et de respect.Et puis tu as compris,dans ces regards, dans ces non-dits,que tu ne seras jamais d'ici.A force d'agiter nos étendards,ces tissus fatigués,ces couleurs dérisoires,on en a oubliéque le bail est provisoire,qu'on est là par hasard.Ici ou ailleurs,hisser haut les couleursde l'esprit et du cœur,changer nos valeurs,voici venue l'heured'espérer enfin… que l'on puisse oublier nos étendards,ces chiffons désuetsflottant sur les remparts, puisqu’après tout l'on esttous des enfants de nulle part,tombés là par hasard.… Par hasard,Puisque l’on naîtenfant de nulle part.